Blog et news de Sophie Audouin

Il est des situations délicates, où franchement, les garçons sont injustement avantagés.

Je décris le décor. Imaginez une mer de cristal, un temps de rêve, un ravissant restaurant au dessus d’une plage ensoleillée, les vacances, les mouettes et un petit vent qui évite qu’on suffoque, bref, le paradis. Un délicieux déjeuner, suivi par une non moins délicieuse glace (c’est un miracle que je n’ai pas pris douze kilos en Italie…la vache, comme dirait maitre Chem, qu’est ce qu’elles sont bonnes leurs glaces !) et après une bouteille entière d’eau minérale, une tout à fait légitime envie d’aller aux toilettes.

C’est là où, l’étourdie que je suis s’est retrouvée piégée.

Parce que après l’intense soulagement est venu l’horrible réalité :

Il n’y avait pas de papier…

Vous me connaissez. Je ne me laisse pas démonter par si peu.

Donc, configuration des toilettes :
D’un côté, les filles (un seul toilette), de l’autre côté, traversant, les garçons (un seul autre toilette). entre les deux, un assez long espace, environ une demi douzaine de pas. Me voilà donc, les fesses à l’air, en train d’envisager de bondir de l’autre côté, telle une biche aux abois ;

J’ai attendu, la porte entrouverte, priant pour qu’aucune femme ne décide de venir se soulager, et dès que la voie a été libre, j’ai bondi. Je vous jure, je pense que j’ai du battre Bolt à la course. Championne du monde, le short entre les jambes et toujours les fesses à l’air.

Inutile de vous dire que lorsque j’ai rejoint l’abri de l’autre toilette (pour hommes) j’ai été saisie par une énorme crise de fou rire, imaginant le spectacle étrange que j’ai du donner. Et là, la suite des problèmes s’est immédiatement manifesté à mes yeux incrédules lorsqu’ils se sont posés sur le distributeur de papier toilette…

Vide.

Ahhhhhhhhhhh. C’est à peu près le grondement furieux et rageur qui m’a échappé. Donc, pas du tout contente, j’ai, toujours les fesses à l’air, plongé vers le lavabo et me suis débrouillée tant bien que mal. Inutile de vous dire que ma démarche en sortant (mettre les fesses au niveau de la soufflerie était techniquement impossible, je n’ai donc pas pu me sécher…) était assez proche du canard en train de se déhancher.

Un monsieur qui rentrait alors que je sortais des toilettes pour hommes m’a précisé très aimablement que là, c’était les toilettes pour hommes…

J’ai été gentille.

je ne l’ai même pas mordu…

HACA fans de Tara !